Les trois représentants syndicaux et pompiers segréens s’accordent sur une urgence : celle de « réagir rapidement pour pouvoir répondre présent sur le territoire en cas d’intervention ».
Denis Niobé et Laurent Lelièvre sont tous les deux pompiers professionnels à Segré (Maine-et-Loire) et syndiqués à la CGT.
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Sébastien Albert, coprésident Unsa-Sdis 49, fait partie de la cinquantaine de pompiers volontaires de la caserne segréenne.
« Il faut absolument qu’on renforce le nombre de sapeurs-pompiers professionnels (SPP) pour assurer la couverture opérationnelle à Segré », martèlent-ils.
Plus de route aussi
En soirée et pendant les week-ends, les volontaires peuvent prendre le relais.
« Mais en journée, ces sapeurs pompiers volontaires (SPV) manquent de disponibilité et les neuf professionnels que nous sommes ne peuvent pas assurer toutes les gardes », détaillent Laurent Lelièvre et Denis Niobé.
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À cela s’ajoutent des « carences dans les effectifs des casernes voisines qu’on doit soutenir » et l’« absence d’hôpital dans le Segréen qui nous oblige à faire plus de route, donc à passer plus de temps sur des zones éloignées de Segré. À ce moment-là, il ne faut pas que ça crame à Segré. »
Laurent Lelièvre pointe également un autre problème qui en découle :
Et si le constat n’a rien de nouveau, l’urgence se fait sentir. « On est trop au bord du précipice. Et le pire, c’est que notre direction a conscience du problème. Ils nous disent qu’ils sont d’accord avec nous, mais on ne voit pas de changement. On attend qu’un drame arrive ? »
Pas assez nombreux
Des exemples, les trois hommes disent en avoir plein à donner. Denis Niobé cite le cas d’un nuage de fumée aperçu à Segré, rue Gaston-Joubin.
« Comme on n’était que trois à la caserne, l’engin qui pouvait intervenir sur un potentiel départ de feu devait venir de Candé (Maine-et-Loire).
Il faut au minimum être six pour partir en intervention avec le matériel nécessaire, voire quatre en faisant déjà une exception. Mais même là ce n’était pas possible », explique-t-il.
« C’est bien pour ça qu’on parle de rupture républicaine du secours dans le Segréen », atteste Laurent Lelièvre.
Cinq de plus
Pour régler le problème, la CGT et l’Unsa-Sdis proposent de passer le nombre de pompiers professionnels à quatorze, pour atteindre ce que l’on appelle un potentiel opérationnel journalier (POJ) en adéquation avec les besoins du territoire.
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« En prenant en compte les temps de repos, les diverses absences, on assurerait ainsi un POJ de six sapeurs-pompiers professionnels. »
Et les dernières informations réunies par les syndicalistes ne vont pas en ce sens :
"Il y a une vraie lassitude de répéter les mêmes choses depuis cinq ans. »
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