Lors de la troisième édition du marché de Noël à la ferme la Préhouillère à Bouère (Mayenne), certains auront remarqué le stand de Kyoko. « Cela signifie enfant de la capitale », explique celle qui est née justement à Tokyo (Japon).
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Cette Japonaise a participé samedi 26 et dimanche 27 novembre 2022 pour la première fois au marché de Noël de la ferme, sollicitée par sa famille.
« Ils m’avaient demandé de le faire mais je me suis dit que ça faisait trop loin. Cette année ils ne m’ont pas lâché », rit-elle. En France depuis trente-sept ans, Kyoko est liée par alliance aux propriétaires de la ferme familiale de la Préhouillère.
« Après mes études, j’ai travaillé pour l’agence française de voyages Club Med », poursuit la Japonaise.
« Mon mari, qui est né à Château-Gontier (Mayenne) et dont le reste de la famille vit en Maine-et-Loire et en Mayenne, travaillait également au Club Med. On s’est rencontrés en Malaisie. »
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Il s’agit de Prosper Taunais, âgé de 66 ans. « On s’est mariés au Japon et on a essayé d’y vivre de juin à septembre 1985 », reprend son époux.
Finalement, le couple est revenu en France et vit à Sartrouville (Yvelines) depuis 1986.
Diffuser l’artisanat japonais
De leur union sont nés quatre enfants dont Marina, venue aider la famille durant ce marché de Noël. Sous le barnum de Kyoko, quelques produits d’artisanat japonais ornent les tables, dont certains qu’elle a créés.
« Je tisse des écharpes en mélangeant du tissu japonais avec du tissu européen », explique-t-elle. À l’occasion du 160e anniversaire des relations entre la France et le Japon en 2018, Kyoko a pu voir des objets, des expositions japonaises à Paris.
« Ça a réveillé en moi la beauté de la confection japonaise. C’est là que j’ai commencé à créer des objets. »
Des objets de son pays
Elle s’est donc lancée dans les boules kimekomi (boules faites de tissus), l’origami (pliage de papiers), des bracelets en kumihimo (tressage japonais), des objets en sashiko (broderie japonaise), dans la calligraphie ou encore dans les kokedamas.
« Ce sont des boules végétales avec des plantes à l’intérieur ». Sans oublier des livres pour enfants qu’elle vend, rappelant son premier métier en France. « J’ai commencé par vendre des mangas sur des petits marchés », précise-t-elle.
« Ça encourage des valeurs que j’aime. » Elle cite notamment Captain Tsubasa, décliné sous le nom Olive et Tom en France.
« Je vends aussi des livres à la crèche pour la petite enfance. Aujourd’hui, je le fais toujours et régulièrement dans la ville où j’habite. »
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