Il a beau savoir que c’est une nouvelle règle, il ne peut pas s’y résoudre. À 77 ans, Jacques Maunoury est ce qu’il convient d’appeler un irréductible.
En décembre 2022, il n’accepte pas la végétalisation des cimetières mise en place par les communes pour ne plus utiliser de produits phytosanitaires.
Régulièrement, quand il se rend sur la tombe de sa femme au cimetière Saint-Jean à Château-Gontier (Mayenne), il retire les petites pousses qui entourent le monument funéraire.
Il refuse ce changement
Car Jacques Maunoury considère que ce cimetière n’est pas propre. La mairie a volontairement laissé pousser des graminées pour créer un couvert végétal et limiter les besoins en entretien.
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Pour le retraité, ce n’est pas acceptable.
Quand on lui explique que la manière dont les cimetières sont entretenus a changé, qu’ils sont en cours de végétalisation, Jacques Maunoury avoue qu’il n’aime pas cette nouveauté.
"Je ne suis pas tout seul à ne pas accepter ce nouveau procédé. Avec le gazon, quand on va aller au cimetière, ça va être humide. Il y a d’autres produits que la ville pourrait utiliser pour traiter", estime-t-il.
Choc des cultures
Interrogé sur le sujet, le maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, Philippe Henry, répond que la commune n’a pas le choix.
Néanmoins, l’élu se dit conscient du fait que certains usagers ont du mal à accepter cette évolution.
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"Effectivement, ce n’est pas les cimetières qu’on a connus il y a vingt ou trente ans. Ce n’est plus du tout possible. À Saint-Jean, il faut laisser le temps aux herbes grasses rampantes de pousser."
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