C’est un outil plutôt rare que le service psychiatrie de l’hôpital de Château-Gontier (Mayenne) s’apprête à accueillir. Au printemps 2023, dans une salle de l’hôpital de jour, sera installé un cube de réalité virtuelle pour aider au traitement de plusieurs pathologies.
Cette machine, qui coûte environ 52 000 €, permet le traitement, par une prise en charge adaptée et unique, de ce qui peut concerner les phobies, les troubles anxieux, les troubles autistiques.
Les hôpitaux les plus proches qui en sont équipés se situent à Tours (Indre-et-Loire) ou près de Rouen (Seine-Maritime).
« Auparavant, dans le cas d’une peur irraisonnée, on mettait les gens en situation directement. Par exemple, pour un patient qui aurait peur de traverser un pont, on l’amenait progressivement à traverser un vrai pont. Avec ce cube, on va reproduire de manière virtuelle l’environnement ou la situation qui génère l’angoisse et amener le cerveau à refonctionner normalement », détaille le Dr Kamal Djebbar, psychiatre au centre hospitalier.
Grâce à ce cube, conçu et développé par une société nommée Imagine VR, basée à Laval (Mayenne), il sera possible d’immerger le patient dans une situation en trois dimensions.
« On va gagner du temps et de la capacité à prendre en charge plus de patients », assure Kamal Djebbar.
Un médecin spécialisé en santé mentale a été recruté pour utiliser ces nouvelles techniques. Il est arrivé à la mi-décembre 2022 d’Algérie.
Une soirée pour réduire la facture
Pour aider au financement de ce nouvel instrument, le Rotary et le Lions Club de Château-Gontier se sont associés à la Jeune chambre économique et la Confrérie du veau pour organiser une soirée cabaret.
Elle se déroulera vendredi 31 mars 2023 à l’espace Saint-Fiacre. La billetterie est ouverte au prix de 40 € par personne.
Pour réserver, il suffit de téléphoner au 06 12 95 96 80 ou d’envoyer un mail à dinercabaret31mars@gmail.com.
« On veut un hôpital public qualitatif. On a accepté de participer à ce projet pour faire de Château-Gontier la troisième ville de France équipée de ce cube », indique Helena Brousset Bonsergent, membre du Rotary club.
Un atout afin de recruter
Mohammed Nouri, président de la commission médico-soignante de l’établissement, est touché par le geste de ces associations :
« Sur le plan symbolique, il est très important que tout le monde soit impliqué dans le soutien de l’hôpital. Il manque des psychiatres et, pour les attirer, cet outil fait partie des atouts dont on peut se doter. »
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