En cet hiver 2022-2023, la situation n’est pas simple pour les apiculteurs. Après la canicule de l'été, ils subissent une conjugaison de plusieurs facteurs fâcheux, auxquels s’ajoutent les températures particulièrement douces de janvier 2023 qui perturbent les abeilles.
Émilien Pourias est apiculteur amateur en Mayenne. Ses ruches sont installées à Congrier (Mayenne), près de Craon (Mayenne) sur l’exploitation agricole de ses parents.
Même si elles sont posées sous abri, il remarque qu’elles sont un peu déboussolées par cet hiver chaud.
Pour permettre à chacun de comprendre ce que ces insectes vivent, il se met à leur place :
« Il faut imaginer que nous, les humains, serions perdus si on n’avait pas de calendrier. Avec cette météo, on ne saurait plus où on en est. »
Les mettre à l’abri
Cette année, beaucoup d’apiculteurs testent une technique pour protéger leurs ruches des errements de la météo : ils les placent en intérieur, certains dans des caves, où la température est constante, d’autres, comme Émilien Pourias, sous abri.
Ce dispositif est également utile en été, en cas de fortes chaleurs.
« En été, le soleil ne vient pas taper directement sur mes ruches. »
La canicule leur a compliqué la vie
Les anomalies climatiques ont d’autres conséquences, selon Émilien Pourias.
« Cet été, il a fait tellement chaud et sec que le pollen était complètement desséché. Les abeilles n’ont pas réussi à récupérer assez de nectar. Je dois les nourrir avec un sucre pâteux. C’est une sorte de pain que l’on met dans la ruche. »
La troisième menace, et non des moindres, reste le frelon asiatique.
« Je me suis installé il y a trois ans. Mon but était de me maintenir à dix ruches. Cette année, j’en ai perdu quatre à cause du frelon asiatique. Il y a une population importante cette année qui n’est pas détruite à cause de l’absence de froid. »
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