À 59 ans, le boucher de Craon (Mayenne) Daniel Journiac prend sa retraite fin janvier 2023. Après deux ans de recherche, en communiquant beaucoup sur les réseaux sociaux, il a finalement trouvé un repreneur.
Daniel Journiac a donné les clés de sa boucherie-charcuterie à un jeune passionné par le métier comme lui, Alexandre da Costa-Branquinho, 31 ans. Il était le responsable d’une boucherie-charcuterie traiteur au Genest-Saint-Isle (Mayenne), depuis 2021.
En 2017, il a alors 25 ans, Alexandre da Costa Branquinho décide de se reconvertir. Il décroche son CAP boucher à Laval (Mayenne), puis le brevet professionnel à Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) « chez un patron ancien finaliste meilleur apprenti de France ».
L’opportunité de reprendre la boucherie de Daniel Journiac était trop belle pour la laisser passer, dans le berceau « d’une terre d’élevage exceptionnelle, comme la nôtre, avec de la viande locale de qualité et la proximité d’un abattoir municipal, l’un des derniers de France », explique le repreneur.
Une page se tourne
La boucherie Journiac à Craon est l’une des dernières boucheries traditionnelles, sinon « la dernière », lâche Daniel Journiac, qui s’est installé à Craon en 2009, en pleine crise.
En rachetant les murs, il a gardé l’ancien patron quelques mois. Daniel Journiac a produit sa charcuterie maison, puis avec son épouse Éveline, des plats cuisinés. L’une de ses spécialités, c’est le cochon de lait à la broche.
« J’ai toujours travaillé avec de viande de qualité, c’est important », lâche Daniel Journiac, et les clients, fidèles, lui ont été reconnaissants.
Une passion
Daniel Journiac n’a pas compté ses heures en 44 ans d’activité. « Ce travail est une passion. Dès l’âge de 11 ans, je voulais faire ça. »
Après un préapprentissage à Craon, puis cinq années à Paris où il a appris la découpe, il a enchaîné des saisons d’été, ensuite travaillé en rayon boucherie en grandes surfaces, avant d’être à son compte.
À lire aussi
La retraite bien méritée, Daniel Journaic entend la vivre au chaud, et bien entouré, au Cameroun, d’où est originaire sa femme, Eveline. « Je vais me consacrer à la pêche. »
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.