Le sujet est arrivé sur la table du conseil municipal, mardi 31 janvier 2023, à la suite d’une question de Marion Agaësse, conseillère municipale membre de l’opposition. Elle demandait au maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, Philippe Henry, où en était le dossier de l’extension de la carrière Lafarge à Château-Gontier (Mayenne).
Pour mémoire, la société Lafarge granulats exploite une carrière d’extraction de sable, au niveau de la route de Craon depuis plus de vingt ans, sur les territoires de Château-Gontier, Marigné-Peuton et Prée-d’Anjou.
Elle a récemment effectué une demande pour étendre sa zone d’extraction de 50 hectares supplémentaires. Elle sollicite une autorisation d’exploitation pour une durée de 30 ans.
La décision n'est pas définitive
Philippe Henry a expliqué que la commission préfectorale a rendu sa décision, le 18 janvier 2023.
Cette décision n’est pas définitive. Même si la commission s’est prononcée en faveur de l’extension, c’est le préfet qui sera chargé de rendre une décision sur le sujet en fonction des éléments mis à sa disposition.
Décision lourde de conséquences
« Des associations sont déjà en train de travailler à l’idée d’un refus de la décision qui serait prise », croit savoir Philippe Henry.
Marion Agaësse a demandé si le conseil municipal pouvait envisager de participer à un éventuel recours contre une décision.
« On peut participer, ou s’il est déjà porté par des associations qui sont bien structurées pour le faire, on sera derrière elles », a répondu le maire.
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Pour Philippe Henry : « Ce n’est pas fini. »
Estimant qu’on « ne peut pas passer plusieurs hectares de zone humide sous silence », et qu’il s’agit d’une « décision lourde de conséquences pour l’avenir », il a raconté avoir exposé plusieurs arguments justifiant un refus.
« Je n’ai jamais été un pro ou un anti-carrière. J’ai dit à la commission que c’est certainement cette ressource en eau dont on aura besoin dans 30 ou 40 ans au vu de ce qui est annoncé. Que cette ressource elle est souterraine, pas profonde mais souterraine, et qu’elle pourrait être un élément de sécurisation demain pour l’approvisionnement en eau potable de nos populations. »
Prêts à réagir
Dans l’attente de la décision de la préfecture, qui doit intervenir « dans les semaines qui viennent », le maire a conclu : « En fonction de la décision, on avisera. »
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