Je mettrais mon souffle en toi pour que tu revives, ce livre de Maryline Leroi, une habitante de Niafles (Mayenne) près de Craon (Mayenne) vient de sortir en autoédition, début mars 2023.
Dans cette autobiograhie, Maryline Leroi, 53 ans, narre son parcours de vie difficile. Elle est cash, sans tabou. « J’ai mis des mots sur des maux », déclare-t-elle.
Maryline Leroi a vu son père mourir à cause de l’alcool quand elle avait 11 ans, en 1979.
Elle se marie à 19 ans, « j’étais trop jeune », a deux fils. Elle divorce à 27 ans. Elle rencontre Jacques, un légionnaire de retour du Tchad, traumatisé. « Ses compagnons sont tous morts là-bas. Il ne s’en est jamais remis », confie Maryline Leroi.
« Souffrant d’addictions, il est mort à 47 ans. » En 2009, Maryline est veuve à 41 ans ; elle aura eu une fille avec Jacques.
Des drames à répétition
Elle refait sa vie fin 2009 avec Emmanuel, rencontré sur les réseaux sociaux. Avec son nouveau compagnon, elle a une fille, Manoèla, en 2012.
À l’été 2019, à Coutainville (La Manche), un accident de bateau coûte la vie à l’un de ses petits-fils – le dossier est toujours en instruction.
« Kim avait l’âge de ma fille. » En plein Covid, Maryline Leroi couche sur papier son désarroi. En 90 pages, elle relate toute l’histoire de sa vie, de sa famille, des trois « hommes » qui sont morts, qu’elle aimait, et sa hantise du chiffre 9 : « 1979, 2009, 2019. Trois années fatales. »
Maryline Leroi avoue s'être « écroulée, il y a cinq mois. Ces deuils à répétition ont fait de moi une personne fragile ».
Lâcher prise
Repasseuse préparatrice dans une société de confection de prêt-à-porter de luxe, Maryline Leroi travaille en mi-temps thérapeutique. Elle s’est finalement arrêtée.
« Vouloir tenir debout c’est bien, mais il faut aussi écouter son corps. » Elle a un suivi psychologique.
En la regardant, « il ne faut pas se fier aux apparences, il y a une grande souffrance ». Ce livre, Je mettrais mon souffle pour que tu revives, permet à Maryline Leroi de « lâcher prise ». « C’était un besoin, comme la marche, qui m’a fortement aidée, et redonné espoir. »
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.