À partir du 26 mai 2023, Sandrine Plumegeau, gérante de l’épicerie Vivéco à Ballée (Mayenne), et son mari Philippe quitteront le commerce et la commune pour Vienne. « Philippe veut travailler avec moi », indique la femme de 48 ans.
En effet, l’homme de 46 ans travaille actuellement en intérim à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). En dehors de son temps de travail, il aide pour la mise en rayon et la caisse.
« Mais financièrement, ce n’est pas viable à deux ici. En cherchant sur Internet, on a trouvé un local à Vienne et on a échangé avec une agence. On n’a pas trouvé ce qu’on voulait dans le secteur. À Vienne, on sera gérants tous les deux. On a donné notre préavis en novembre, décembre 2022. »
Arrivés en 2018
Ce couple a quitté Saint-Loup-sur-Thouet (Deux-Sèvres) et Brain-sur-l’Authion (Maine-et-Loire) à l’été 2018 pour s’installer à Ballée.
« Durant mes études, j’ai fait un apprentissage en grande distribution et des stages dans des petites épiceries », poursuit celle qui travaillait dans l’électronique avant Vivéco. « J’ai été diplômée en 1997. Cela faisait plusieurs années que j’avais ce projet d’épicerie en tête. »
Leur choix s’est porté sur le local de Ballée (100 m²), disposant d’une réserve (100 m²) et d’un logement à l’étage (85 m2).
Bien ancrés localement
« Nous sommes passés environ d’un chiffre d’affaires de 118 000 € à 250 000 €. On a eu des stagiaires, un apprenti et même une employée. On travaille avec les associations locales comme le club de foot, le tennis de table, le comité d’animation, le club des anciens et la gym. »
Ajoutons à cela des habitués établis sur la commune mais aussi de Saint-Loup-du-Dorat, Beaumont-Pied-de-Bœuf, Saulges, Épineux-le-Seguin, Chémeré-le-Roi ou encore Préaux (Mayenne).
« Ça me fait quelque chose de partir car j’ai des habitués et des amis. On leur a dit de venir dans notre nouveau magasin pour les vacances », rit-elle. « On a été bien acceptés, bien qu’une partie des Balléens n’ait pas joué le jeu. »
200 m²
Si le départ est acté fin mai 2023 pour Sandrine et Philippe, la gérante pourrait partir plus tôt. « Ça pourrait être pour début avril mais ce n’est pas encore sûr. Si cela arrive, Philippe resterait. On le forme en même temps. »
À l’heure où l’on écrit ces lignes, l’incertitude plane concernant l’arrivée d’un repreneur. Le local, avec la réserve intérieure et extérieure, pour un total de 200 m2, appartient à la commune.
Des travaux
Tout comme la partie logement. « On a eu des visites mais ça n’a pas donné suite. On ne sait pas vraiment si ce sera repris ou pas. »
Contacté, Stéphane Desnoë, maire de Val-du-Maine (Mayenne), indique que « des travaux de remises aux normes devraient être effectués » et réagit au futur départ des gérants du Vivéco. « On sait ce que l’on perd mais on ne sait pas ce que l’on retrouve. On était contents d’eux. »
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