La vingtaine tout juste dépassée en mars 2023, Raphaël Leleu voue une passion pour l’orgue de l’église Saint-Denis à Candé (Maine-et-Loire).
Avec quatre autres personnes, ils se partagent les cérémonies, messes, sépultures pour accompagner les fidèles et les familles dans la peine.
Pour Raphaël Leleu, le déclic s’est produit à cet instant précis.
Passionné de l’orgue de l’église Saint-Denis de Candé, il se souvient du moment où cet attachement s’est noué.
« Avec ma mère, je me suis approché. On a parlé avec la dame et j’ai appuyé sur une touche. J’ai dit à ma mère que j’accompagnerai la messe un jour », se souvient le jeune homme.
Des débuts sur un synthétiseur
Les années ont passé. Ses grands-parents lui ont d’abord acheté un petit synthétiseur. Il lui arrivait de temps en temps de venir participer à une messe.
Il écoutait les musiques jouées et retenait les notes.
Chez lui, il rejouait à l’oreille ce qu’il avait entendu. À 15 ans, il a commencé à prendre des cours à l’église de La Madeleine deSegré (Maine-et-Loire), avec Henri-Franck Beaupérin, célèbre organiste né à Nantes (Loire-Atlantique).
Avec le départ de son professeur pour l’Aveyron, Raphaël Leleu a dû se tourner vers Ancenis (Loire-Atlantique) et son bel orgue.
Quatre années de cours lui ont permis d’atteindre un niveau suffisant pour officier.
« Je me suis lancé le 10 avril 2018 pour remplacer Jean-Luc Besnié, organiste candéen très expérimenté, lors de la messe dominicale. Je tremblais comme une feuille. »
Transmettre du réconfort
Au fil du temps, il s’est aguerri. Il accompagne régulièrement les sépultures ; un moment auquel il accorde énormément d’importance.
« Il arrive parfois que les familles de défunt choisissent leur organiste. Ça m’ennuie de refuser quand je suis pris par ailleurs. À travers les accompagnements musicaux, que l’on fait chacun à sa manière, on arrive à transmettre un peu de réconfort à la famille. On n’a pas le droit à l’erreur. La famille est dans la peine. J’essaie de faire pour le mieux. Je suis peut-être perfectionniste. »
Pour servir les cérémonies à Candé, il est accompagné de Jean-Luc Besnié, Marie-Thérèse Belloeil, Augustin Grosbois et William Rigault.
Les morceaux joués sont variés. « On ne veut pas tomber dans la routine. Une messe, c’est à chaque fois unique. »
Raphaël Leleu aimerait continuer à apprendre. Pour son plaisir d’abord et pour le service qu’il rend en donnant simplement beaucoup de son temps.
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