C’est pendant un confinement que Mylène Penhouet-Galisson, habitante de Chazé-Henry (Maine-et-Loire) a repris les écrits de son père François Galisson, prisonnier de guerre en Allemagne de 1940 à 1945.
« J’avais une caisse de manuscrits de mon papa depuis soixante ans dans mon grenier, ainsi que des bouquins qu’il avait lus et d’anciennes cartes topographiques », relate Mylène Penhouet.
C’est encouragée par Daniel Lerault que la Chazéenne et ancienne présidente du Syndicat d’initiative pouancéen a repris cette retranscription, à l’ordinateur cette fois-ci.
Faire un livre
En début d’année 2022, avec la guerre en Ukraine, Mylène a eu le déclic. Elle ne peut plus taire l’histoire de son père.
Pour Daniel Lerault, membre de Patrimoine et Culture et auparavant bibliothécaire à la bibliothèque nationale, l’édition de ces écrits est essentiel.
En 1968, trois ans avant son décès, François Galisson avait retrouvé sa famille d’accueil à l’occasion d’un voyage à Berlin avec 48 jeunes Pouancéens.
« En passant non loin du Stalag IX A à Trutzhain, où il était prisonnier, il s’était souvenu de la ferme où il fut par la suite paysan, chez Carl et Elisabeth Grebe, durant deux ans et demi », indique Mylène.
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Elle précise que les cahiers de son père ont été rédigés pendant une période de convalescence de deux mois. François Galisson a eu la diphtérie et dû être isolé.
C’est à ce moment-là qu’il détaille par écrit ce qu’il voit et vit, compare les techniques agricoles entre l’Allemagne et la France, décrit le travail des femmes, l’éducation du village ainsi que tout un tas d’autres anecdotes.
Au cours des multiples recherches de Mylène, une lettre traduite en français lui est envoyée en juillet 2021 par Elisabeth Friedrich, fille de Carl et Elisabeth Grebbe, qui avait 8 ans quand elle a connu François Galisson.
La reprise de cette correspondance a permis à Mylène Penhouet de retourner en Allemagne en septembre 2022 pour rencontrer la famille Friedrich.
Mylène Penhouet pense maintenant à la création d’une association pour les descendants du Stalag autour de la mémoire et de la transmission, avec l’aide du sociologue Paul Raveaud.
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