Il est le premier depuis 2020 dont les œuvres retrouvent les couloirs de la mairie. Jusqu’au 10 juin 2023, Araz Shahvaladov, artiste peintre, expose ses toiles à l’hôtel de ville et de pays de Château-Gontier (Mayenne).
Ses peintures à l’huile montrent, en une vingtaine de tableaux, des paysages, principalement de la Mayenne avec des vues de Château-Gontier et Laval (Mayenne).
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Les visiteurs pourront, entre autres, voir le centre hospitalier du Haut-Anjou et les bords de la rivière depuis plusieurs points de vue.
Impressions
La technique du peintre offre des vues impressionnantes de fidélité, qui peuvent parfois faire penser à des photos tant l’impression de réalité est présente.
Il use notamment de certaines techniques empruntées aux impressionnistes pour donner vie à des jeux de lumière.
Sur ses toiles, l’eau semble prendre vie.
Araz Shahvaladov vit en Mayenne depuis 2019. Il a quitté son pays d’origine, l’Azerbaïdjan, avec quelques affaires et son chevalet.
Dans son exil, il est passé par la Turquie, avant de prendre un avion pour Budapest, en Hongrie, de passer par l’Allemagne et de rejoindre la France en voiture.
« J’étais professeur d’arts plastiques dans un lycée à Bakou. Dans mon pays, il n’y a pas de liberté pour les artistes et on doit dessiner ce que veut le gouvernement », explique Araz Shahvaladov.
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Arrivé à Laval, il a été aidé par France terre d’asile. Durant les premières semaines, il dormait dans la rue et devait téléphoner au 115 chaque jour pour espérer trouver une place pour dormir.
Ensuite, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFFI) lui a trouvé un appartement à Château-Gontier.
Depuis, il attend l’aboutissement de la procédure de demande d’asile, en cours, pour avoir le droit de travailler en France.
En Mayenne, il s’est fait des amis et semble être tombé amoureux des paysages.
Polyvalent, il peint également à l’acrylique, peut réaliser des fresques sur des murs, faire des portraits au crayon noir ou prendre des pastels.
« En France, le matériel est cher. Une fois, je suis allé chez Emmaüs où j’ai acheté d’anciennes toiles pour dessiner par-dessus », raconte Araz Shahvaladov.
Retour apprécié
Serge Guilaumé, vice-président chargé de la culture au sein de la communauté de communes du Pays de Château-Gontier, est ravi de voir les expositions revenir à cet endroit.
« Depuis le covid, ça s’était arrêté. Nous sommes contents de voir cette tradition revenir. C’est à la fois plus agréable pour les agents qui travaillent ici et pour les visiteurs. »
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