À Segré (Maine-et-Loire), la place du Port est devenue l’esplanade Antoine-Glémain. Celle-ci a été inaugurée le 22 avril 2023.
« C’est dommage qu’on ait changé le nom de la place. Les gens avaient déjà du mal à savoir qu’il y a un port à Segré », regrette Daniel Sarramaigna, le président du club nautique.
Malgré ce changement de nom, le port existe toujours, mais il a perdu de sa superbe depuis quelques années déjà.
« Les mentalités changent. C’est plus un garage à bateaux. C’est un peu inquiétant », déplore le président, qui est l’un des rares Segréens du club nautique.
« Pas de place ailleurs »
Daniel Sarramaigna revient sur les raisons qui ont abouti sur cette situation.
« On est 27 adhérents, mais seulement quatre de Segré. Tous les autres sont d’un peu partout. Le plus loin est de Tours. » La raison ? « Il n’y a pas de place ailleurs. »
Les propriétaires n’habitant pas dans le coin, beaucoup de bateaux restent au port. Ils sont juste sortis de l’eau pour l’hiver et retrouvent leurs amarres au printemps. Pour certains, c’est leur seul mouvement de l’année.
De la même manière, la vie associative a bien diminué.
« On organisait jusque-là des petits rallyes, à l’Ascension notamment. On partait quatre jours. Ceux qui voulaient venir venaient, mais il y avait de moins en moins de monde. Cette année, on ne le fait pas. »
Une lutte pour naviguer
Le port de Segré n’a pas toujours été l’équivalent d’un hivernage.
Et d’expliquer : « Il faut savoir que les rivières du bassin de la Maine (l’Oudon, la Mayenne et la Sarthe) ont failli être rayées de la carte des rivières navigables dans les années 1970. Le transport de marchandises s’était arrêté et c’était la plaisance qui commençait à prendre le dessus. »
C’était la grande époque pour le club nautique de Segré. « Il y avait 70 adhérents. Ce n’étaient que des petits bateaux, alors qu’actuellement, on n’est plus qu’une trentaine mais avec des plus gros bateaux », retrace le président du club nautique.
Pour la saison, quelques bateaux se sont toutefois ajoutés au port de Segré. « On a des bateaux bretons parce que le canal de Nantes à Brest est fermé jusqu’en 2024 », conclut Daniel Sarramaigna.
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