Depuis le 1er juin, dix ruchettes ont pris place dans le parc du lycée Bourg-Chevreau. Leur arrivée est le fruit d'un travail de longue haleine mené tout au long de l'année scolaire par trois lycéennes de l'internat.
En novembre dernier, une conférence s'est tenue auprès des élèves internes, avec notamment la projection du film Une terre sans abeilles. « À la fin, j'ai ouvert sur la question : et nous, à notre échelle, qu'est-ce qu'on peut faire pour les abeilles à Bourg-Chevreau ? » se souvient Périnne Meziere, élève en 1re ST2S.
« On adore la nature »
C'est ainsi que l'aventure a commencé. « J'ai demandé à Coraly et Carla-Marie, mes copines, de me rejoindre pour essayer de mettre en place des ruches au sein du lycée », retrace la lycéenne, qui a convaincu assez facilement ses camarades de terminale.
« On voulait s'engager parce qu'on adore la nature et les animaux », rebondit Carla-Marie Teston, tout comme Coraly Joulin, qui avoue avoir « un petit côté écolo ». Et de poursuivre : « On a constaté que les insectes étaient indispensables à la biodiversité et avec le réchauffement les abeilles commencent à disparaître. »
Sensibiliser est le maître-mot du projet lancé par ces lycéennes, qui veulent défendre ces êtres vivants auprès du plus grand nombre.
« J'ai envie que, plus tard, mes enfants connaissent les abeilles, à quoi ça sert, et qu'on ait encore du miel », déclare Coraly Joulin.
Elles ne vont toutefois pas devenir apicultrices et laissent cette partie à des personnes dont c'est le métier. Elles ont contacté l'ASAD49 ainsi qu'un certain nombre d'apiculteurs.
Un apiculteur installé à Segré
C'est finalement Gilles Malinge qui s'en occupera. « J'habite rue Charles-de-Gaulle à Segré, où j'ai mes ruches. Pour les apporter au lycée, il a fallu que je les délocalise. » Et de préciser : « Il y a une distance à respecter quand on déplace des ruches. C'est 3 kilomètres environ. »
Cela permet à l'apiculteur de s'agrandir de manière considérable. « Dedans, il y a des divisions de ruches que j'ai fait début mai dans la programmation d'en apporter là et il y a eu des essaimages. J'ai un cheptel qui a été multiplié par trois », explique Gilles Malinge.
À Bourg-Chevreau, les dix ruchettes permettront à terme de contenir jusqu'à 300 000 abeilles. « Chaque ruchette représente 10 à 20 000 abeilles au début de la mise en place et on va peut-être monter jusqu'à 30 000. »
Ces abeilles serviront à la production de miel de Gilles Malinge, alors que les lycéennes lancent les premiers projets de sensibilisation.
Dans le cadre du festival Bourg-Chevreau fait son show, elles ont tenu un stand. Des ateliers sont également en préparation. « On a rencontré le directeur du primaire pour parler de la biodiversité et des abeilles aux enfants », annonce Périnne Mezière pour la rentrée scolaire de septembre.
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