Le mardi 20 juin, l'intersyndicale a appelé le personnel médical et non médical des hôpitaux à faire grève avec les mots d'ordre suivants : "Des bras, des lits, augmentation des salaires à hauteur de l'inflation, ni une, ni deux années de plus", en référence aussi à la réforme des retraites.
Au niveau local, les structures de la santé et du médico-social sont directement touchées par ces manques de personnel.
C'est notamment le cas des résidences du Val d'Oudon en Maine-et-Loire, qui comportent quatre résidences pour personnes âgées (les Tilleuls à Sainte-Gemmes-d'Andigné, le Parc à Segré, les Charmes à Saint-Martin-du-Bois et Félicité à Marans) ainsi que la cuisine centrale.
Jusqu'à onze heures par jour
Les baisses d'effectifs et les difficultés à recruter obligent à réorganiser en permanence l'organisation des soins.
"Sur le site des Tilleuls, où il y a 90 lits, les infirmières ne sont plus que quatre. De temps en temps, elles sont toutes seules en onze heures les dimanches et jours fériés. Et, la semaine, elles essayent d'être une le matin et une l'après-midi", déplore Frédéric Dauvier, secrétaire du syndicat FO des résidences du Val d'Oudon.
À l'approche de la période des congés, il s'inquiète de ces problèmes d'effectifs.
"Cet été ça va être hypertendu. S'il y en a une qui part en vacances, elles ne seront plus que trois donc soit elles sont une le matin, une l'après-midi, soit elles seront en dix heures même la semaine."
Et d'ajouter : "Si elles n'y arrivent pas, il y a des tâches qui vont glisser sur les aides-soignantes et les AESH, ce qui fait qu'elles aussi auront plus de tâches à effectuer."
Cela entraîne une dégradation du service rendu mais le syndicaliste note quelques recrues supplémentaires pour cette période. "Il y a quand même des infirmières qui vont arriver pour le mois d'août mais ça va être tendu pour le mois de juillet", prévient Frédéric Dauvier.
Des difficultés récurrentes
Ces problématiques sont plus importantes l'été, mais elles restent d'actualité tout au long de l'année.
"Nous avons eu un CSE mardi 13 juin. Il nous a été présenté un déficit assez conséquent qui fait que la direction des résidences du Val d'Oudon se pose des questions sur une réorganisation des soins", rapporte le secrétaire du syndicat FO des résidences du Val d'Oudon.
Et de réagir : "On est un peu abasourdi. Ce sont les agents qui proposent des organisations, ce qui fait qu'on ne peut que les accompagner. Comme ce n'est pas la direction qui impose, c'est plus difficile de mobiliser."
Ces difficultés sont toutefois propres à l'ensemble de la fonction publique hospitalière qui "ne veut pas abandonner ses patients", témoigne Frédéric Dauvier.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.