Vendredi 16 juin, le plan d'action de lutte contre les inondations a été évoqué. Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour écouter Sylvain Chollet, du Syndicat mixte des basses vallées angevines et de la Romme, et Léa Parelle, ingénieur à Hydratec, un des deux cabinets qui épaulent Les Hauts-d'Anjou dans la démarche.
70 ans d'évolution qui n'ont pas aidé
Maryline Lézé, maire des Hauts-d'Anjou, a rappelé que ce plan d'action découle de la réflexion menée depuis deux ans après les inondations dans le bourg de Champigné des 20 et 28 juin 2021.
Le Piron avait débordé et pour comprendre comment, quel a été le sens de circulation de l'eau, les techniciens se sont appuyés sur les photos aériennes des pompiers et des questionnaires aux riverains impactés.
Ils se sont aussi penchés sur les évolutions du territoire entre 1950 et 2020. Et elles ont été nombreuses, que ce soit dans la ville, qui s'est fortement urbanisée (et donc des sols ont été imperméabilisés), ou à la campagne, qui a été beaucoup modifiée. « Un cours d'eau par exemple, dans cette période, a perdu, en soixante-dix ans, 80 m de sa longueur et est devenu presque droit. Cela accélère l'écoulement. »
Aussi, « la moitié des haies ont disparu, alors qu'elles retiennent les eaux ».
Des actions en ville et en campagne
Les solutions évoquées sont donc, en milieu rural, de replanter des haies « mais de manière perpendiculaire au sens de la pente », de restaurer les bandes enherbées, de réaménager des mares, d'étudier la question du drainage et des labours - « quand on laboure dans le sens de la pente cela augmente l'écoulement ».
Il faut aussi « travailler sur les fossés avec la mise en place de redents, de petits bassins de retenue », et restaurer les cours d'eau en leur tracé d'origine et les diriger vers des prairies ou zones humides.
En milieu urbain : essayer de trouver des espaces de liberté pour que l'eau puisse y déborder, améliorer les écoulements de l'eau en enlevant les points bloquants comme les arbres qui poussent dans les lits et en replanter en haut de berges, supprimer des ouvrages, etc.
Il est aussi conseillé « une remise à ciel des cours d'eau et donc de retirer des busages ».
L'étang devra être transformé pour que, lorsque des pluies importantes viennent, elles puissent s'y glisser provisoirement.
Dans la zone des Lavandières, « retravailler le chemin pour que les eaux puissent s'étaler ».
Enfin : réorienter les eaux qui ruissellent sur les routes vers des noues et « désimperméabiliser le parking au niveau de l'école » pour que les eaux y pénètrent.
Ces actions « demanderont du temps, de l'argent et des autorisations pour certaines car elles sont parfois à conduire sur des domaines privés ».
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