En 2015, Algoplast était rachetée par la société familiale CTCI, basée en Alsace. Algoplast est spécialisée dans l'extrusion de matières plastiques recyclées.
Les bobines fabriquées sont envoyées à des thermoformeurs qui les transforment en plateaux de manutention pour diverses sociétés. « En France, il n'y a presque plus d'extrudeurs. En 100 % recyclés, on est les seuls », souligne David Leleu, président du groupe CTCI.
"C'est la technologie qui fait la différence à long terme"
Au rachat, ce groupe a investi dans le site de Ballots 1,5 million d'euros pour revoir l'organisation et acheter des équipements. L'entrepreneur le sait, « c'est la technologie qui fait la différence à long terme ». Et cela a fonctionné : « On est passés d'un rendement de 65 % à 80 %. »
Alors, quand l'usine est arrivée à son maximum de capacité, une réorganisation a été étudiée. « Mais vu la taille de la machine que l'on souhaitait acquérir, nous ne pouvions pas l'intégrer dans nos locaux actuels. Nous avons donc contacté la communauté de communes (propriétaires des lieux), qui a été réactive. »
David Leleu avec un plateau fabriqué par des usines qui utilisent les bobines d'Algoplast. - Thomas Clavreul
Production doublée
L'idée que la communauté de communes construise un nouveau bâtiment, qu'elle louera à Algoplast, a vite germé.
Le nouveau bâtiment s'étend sur 750 m2. La nouvelle machine est longue de 32 m (avec une hauteur de 8 m à un endroit), pour une largeur de 10 m. Ces nouveaux équipements ont été inaugurés mardi 20 juin.
L'aide de l'intercommunalité, de 665 000 €, a été précieuse tout comme la subvention au titre de France relance, de 1,3 million d'euros.
Les nouveaux locaux, associés à la nouvelle machine, vont permettre de doubler la production. « Avec nos quatre anciennes machines, nous étions à 4 000 t par an, alors que la nouvelle, à elle seule, peut aller jusqu'à 4 500 t/an. De plus, elle est beaucoup plus économe en énergie. »
Elle permettra aussi « d'aller vers de nouvelles matières ». Et donc de nouveaux clients.
Cette nouvelle ligne de production a demandé six semaines de montage et, après des tests cet été, elle devrait être opérationnelle en septembre.
Dix-huit salariés travaillent dans l'usine.
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