"On en a ras-le-bol !" lancent Christine et Dominique Garot, qui habitent depuis vingt ans au 36, rue du Maine, à La Rouaudière. Leur colère provient du non-entretien de la maison voisine et de son jardin, au 38, rue du Maine.
Ils ont même peur
Les ronces du voisin montent à deux mètres de haut, font tomber la clôture mitoyenne de fortune vers leur jardin, le toit du hangar menace de s'envoler : "J'ai dû mettre des pierres dessus", souligne Dominique.
Sur près de 50 m de long, la végétation déborde chez eux. "Je suis obligé d'aller entretenir un jardin qui n'est pas le mien, pour ne pas que ça envahisse chez nous."
Et puis, ils ont peur. "On ne la voit plus, mais il y a une citerne à gaz enfouie dans la forêt de ronces. On ne sait pas si elle est pleine ou vide, et vu l'entretien du jardin, on imagine l'état de la cuve...", explique le couple. Il y a aussi "les couleuvres et vipères qui viennent chez nous. Si on se fait mordre, qui est responsable ?" Ils craignent aussi le feu. "Si ça prend dans cette végétation, notre maison y passe direct."
Agent communal, Anglais...
Le voisin "est un Britannique, un Anglais ou Irlandais, on ne sait même pas vraiment. On n'arrive pas à le savoir."
Il a un temps loué, mais depuis dix ans il n'y a plus personne, et donc plus aucun entretien.
Déjà, en 2017, nous avions réalisé un reportage sur leur situation. "Cela avait bougé car la communauté anglaise sur place avait été émue par notre cas et était venue entretenir, histoire de montrer qu'ils n'étaient pas tous comme ce voisin indélicat, et heureusement ! Mais ils ont fini par se lasser et sont partis, surtout depuis le Brexit."
Il y a bien l'employé communal qui, lui aussi, vient entretenir "de temps à autre. Mais ce n'est pas à lui de le faire non plus, et à nos impôts de payer ce travail sur un terrain privé !"
Christine en a marre. "Je suis à deux doigts de ne plus payer mes impôts fonciers pour que les choses bougent. On nous a dit de prendre un avocat, mais ce n'est quand même pas à nous d'engager des frais ! On est victimes quand même !"
Le couple voulait refaire la clôture "mais elle est mitoyenne, donc les coûts doivent être divisés. De plus, même si on prenait tout à notre charge, on n'aurait pas le droit légalement d'intervenir sur son terrain."
Ils se sentent dans l'impasse. Le maire, lui aussi, est excédé (lire ci-contre).
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.