C'est la suite d'une affaire qui avait été jugée jeudi 26 janvier à Laval.
Elle mettait en cause deux prévenus inhabituels, un pompier et un gendarme, convoqués devant le tribunal judiciaire de Laval pour homicide involontaire.
Ils étaient mis en cause pour des faits qui s'étaient déroulés dans la nuit du 2 février 2019, autour de 0 h 30, à Château-Gontier.
Une expertise
Un homme avait téléphoné au Centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie de la Mayenne, indiquant que son domicile était en feu.
La gendarmerie a prévenu les pompiers, qui ont hésité à envoyer une équipe d'intervention.
Ce n'est que cinq heures plus tard que les secours sont intervenus. Ils ont découvert le corps de la victime, calciné, vers 6 h.
Jeudi 22 juin, le tribunal de Laval se penchait sur l'expertise incendie complémentaire demandée début février.
Maîtres Dirickx et Cesbron, qui défendaient respectivement le pompier et le gendarme, s'y sont attaqués.
« Ce complément est loin d'éclaircir le dossier. Un backdraft (explosion de fumées, NDLR) ? Pas un seul témoin n'a entendu de déflagration. Les conclusions ne correspondent pas au schéma présenté juste avant. Je ne m'interroge pas sur les compétences de l'expert, mais quand même un peu », a déclaré maître Dirickx.
Il a ajouté que l'heure du départ de feu n'était toujours pas indiquée, et que « rien ne prouve qu'au moment de l'appel, l'incendie avait débuté ».
Maître Cesbron a ajouté : « Aucune patrouille, pompiers ou gendarmes, ne pouvait intervenir dans le délai de 15 minutes indiqué par l'expert. »
Les deux avocats ont demandé la relaxe pour leurs clients. Le tribunal, après délibération, a relaxé les deux prévenus.
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