Technicien de réseaux au sein du service distribution eau potable de la communauté de communes du Pays de Craon, Noam Bonnier, 23 ans, est pompier volontaire depuis quatre ans. Porter secours fait partie des gènes de la famille : « Mon grand-père Armel a été chef de centre des pompiers à Craon. Mon père, Yannick Bonnier, est pompier professionnel à Craon. Un de mes oncles, Henri Kulnik, est pompier à Ballots. »
Noam Bonnier vient de cosigner une convention de retard à l'embauche, avec la collectivité et le Sdis 53 (service départemental d'incendie et de secours de la Mayenne).
L'esprit plus zen en intervention
Cette convention définit les conditions et le seuil d'autorisations d'absence, afin que le pompier puisse exercer ses missions opérationnelles. « C'est à Noam d'être acteur de sa convention », précise Arnaud Jardin, chef du service ambition volontariat du Sdis.
Grâce à la convention, Noam Bonnier partira sereinement en opération de secours. « Quand je serai d'astreinte, la nuit, je pourrai pousser jusqu'à 7 h le matin, si l'intervention est plus longue que prévu », explique le pompier volontaire. « Je préviendrai de mon retard au travail. »
Arnaud Jardin remarque : « D'un point de vue psychologique, c'est moins de stress. »
Eric Sallé, chef de centre à Craon, rassure l'employeur : « J'ai une convention avec la ville. Je n'ai pas plus de trois à quatre heures de retard à l'embauche par mois. » Noam Bonnier pourra également bénéficier de jours pour la formation. En facilitant la disponibilité de son agent, « la communauté de communes soutient l'action des sapeurs-pompiers, et s'associe à la démarche de sécurité civile pour le territoire », déclare Christophe Langouët, président du Pays de Craon.
Un recrutement à tout-va
L'accord tripartite entre Noam Bonnier, le Sdis 53 et la communauté de communes, « le premier du genre », en appelle d'autres, « c'est ce qu'on espère ». Et d'ajouter : « Les maires font la même chose dans leur commune, lorsqu'un agent pompier volontaire arrive en retard pour la restauration des élèves, le midi, ou au temps périscolaire, le soir. »
« En Mayenne, 1 450 sapeurs-pompiers sont volontaires, dont 240 en conventions individualisées », indique le colonel Marc Horeau, directeur du Sdis 53. « Chaque année, 17 500 interventions sont effectuées, chaque année, soit une toutes les 30 minutes. Il y a une dynamique en Mayenne, les gens s'engagent mais on perd en disponibilité sur le créneau 17 h-19 h. C'est sur ça que nous travaillons. » D'où les conventions individualisées facilitatrices. « Nous recrutons sur tous les fronts, les agriculteurs, les femmes, qui représentent 25 % de nos effectifs. »
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