Sportive, Marion Paumier a joué au tennis, au basket. Elle pratique le cyclisme depuis ses 12 ans. Souffrant d'une spondylarthrite ankylosante, qui entraîne des douleurs articulaires, des raideurs musculaires, et un déficit de releveur au pied droit à la suite d'une greffe osseuse compliquée, elle suit une rééducation en centre de kinésithérapie, pendant plus de trois ans, avant de reprendre le vélo. « Mais je ne m'y retrouve plus dans les courses dites " valides ", du fait d'un gros déficit de force sur la jambe droite », confie Marion Paumier.
En 2021, elle rejoint le monde du handisport, ce qui lui a permis d'accepter ses handicaps. Elle décroche une 3e place au championnat de France route puis, en 2022, elle est sacrée quatre fois vice-championne de France sur piste et sur route.
Une association
Après ces résultats, Marion Paumier a créé l'association M2P (Marion Paumier paracyclisme), dont le but est de l'aider à participer au circuit national de paracyclisme ; il n'y a pas de course dans les départements comme dans les autres sports. Il n'y a qu'un circuit coupe de France, avec des déplacements aux quatre coins de l'Hexagone.
M2P promeut et sensibilise aux maladies et aux handicaps invisibles. « Dans l'esprit de la majorité de la population, être en situation de handicap c'est être en fauteuil roulant ou avoir un membre en moins, déclare Marion Paumier. Or 80 % des handicaps sont des handicaps invisibles ».
M2P lui a permis de démarcher des entreprises pour l'aider financièrement à réaliser une saison 2023 dans les meilleures conditions car les déplacements, hébergements et le matériel pour performer sont onéreux.
Commission médicale
Blessée en février, la saison a commencé, le 10 juin pour Marion Paumier. Aux championnats de France, à Thorigné-d'Anjou, elle est allée chercher dans la douleur une troisième place. D'autres courses handisports auront lieu fin août, notamment à Plouay, une course internationale.
En paracyclisme, chaque athlète passe devant une commission médicale pour être évalué sur sa forme, et en fonction de ses déficits il est répertorié dans une des quatre sections : solo, tricycle, tandem et handbikes. Chaque section est numérotée de 1 à 5. « Sur les courses, nous sommes reconnaissables grâce aux couleurs de nos casques qui représentent notre catégorie. Je suis C4, avec casque blanc », indique Marion Paumier.
Les compétitions se déroulent en deux temps, le samedi la course sur route, et le dimanche matin le contre-la-montre individuel.
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