En fin de séance du conseil municipal de Segré, jeudi 22 juin, Anne Danjou, élue de la minorité, a interpellé Geneviève Coquereau, maire de Segré-en-Anjou, lors des questions diverses. Cela concerne un projet de construction de logements sociaux par le bailleur social Maine-et-Loire habitat, rue du Pont-de-l'Argos à Sainte-Gemmes-d'Andigné.
Une incohérence
Anne Danjou est revenue sur les "inquiétudes" dont elle a fait part à la commune "au sujet d'une incohérence entre les niveaux de crues" constatés à Sainte-Gemmes-d'Andigné. "Elles ont été confirmées par la comparaison entre l'Atlas des inondations de 2005 et la modélisation du plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) de 2009."
La conseillère municipale explique avoir échangé avec les services de l'État en leur demandant "de prévenir rapidement la mairie et Maine-et-Loire habitat, si les éléments apportés remettaient en cause la construction du lotissement".
Elle pointe du doigt "une différence de hauteur d'eau entre les documents. La parcelle est entièrement inondée dans l'Atlas et partiellement dans le PPRI." En lien avec cela, elle a demandé les conclusions de la DDT (Direction départementale des territoires) et la suite que compte donner la municipalité à ce projet de lotissement.
Ce à quoi Geneviève Coquereau, maire de Segré-en-Anjou-bleu, a répondu : "Ces logements sont pour les personnes seniors mais aussi des familles. Le terrain se situe près du pont de l'Argos et nous avons beaucoup de personnes en attente. À ce jour, c'est le PPRI qui s'impose. Il n'explique pas, et nous non plus, les différences avec l'Atlas."
L'élue doit rencontrer prochainement le préfet de Maine-et-Loire, qui devra trancher en la matière. "Nous ne pouvons être tenus responsables alors que nous n'établissons pas ces documents", poursuit-elle.
Elle ajoute : "Nous avons poussé notre recherche sur la traversée de Sainte-Gemmes et Segré. Nous avons pu constater qu'il n'y a pas qu'à cet endroit que des différences s'imposent à nous."
L'école dans l'attente
Mais ce qui "embête" l'élue, c'est la situation de la seule école existante à Sainte-Gemmes-d'Andigné (école primaire Sacré-Cœur). "Elle réclame de nouvelles familles pour pouvoir conserver ses effectifs. Si le dossier est suspendu aujourd'hui, c'est un peu grâce à vous", s'adresse-t-elle à Anne Danjou, qui la questionne plus : "Est-ce que vous allez installer des gens qui risquent d'avoir de gros soucis un jour ?"
Une nouvelle fois, Geneviève Coquereau fait part de ses inquiétudes envers l'école : "On a déjà une fermeture de classe à Sainte-Gemmes", affirme-t-elle. Anne Danjou lui rétorque : "Si on sait que c'est inondable, on ne va quand même pas installer des gens d'un certain âge avec de la domotique, qui resteront coincés dans leur maison."
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