Une quinzaine de filles pratiquent le twirling bâton, un entraînement à l'année, qui donne lieu à un gala en juin. Lucie Binaud, 16 ans, est l'aînée du groupe. Elle vit sa passion et rêve d'horizons.
Originaire de Bouchamps-lès-Craon, Lucie Binaud est une sportive dans l'âme. « J'ai été gymnaste à Craon, dès l'âge de 5 ans, puis footballeuse à Bouchamps avant d'intégrer la danse à Renazé », déclare l'adolescente. « Mais il y avait trop d'émulation entre nous. J'ai arrêté. »
Un moyen de lâcher prise
La section twirling à l'Élan craonnais a ouvert, en septembre 2018. Lucie Binaud a matché aussitôt avec Stéphanie Pottier, la coach. « Elle est trop gentille. » Enthousiaste, elle participe aux cours de perfectionnement d'une heure et demie le mardi et le jeudi. Elle aime la diversité de la discipline, qui allie la danse, la gymnastique, la mise en scène et le maniement du bâton. Elle qui se décrit « de nature stressée » a gagné en confiance. Le twirling bâton lui permet de « lâcher prise » ; il exige des qualités physiques, « tout est dans la souplesse du poignet », et la concentration, qui développent à la fois le corps et l'aspect artistique.
« C'est un sport complet », avoue Stéphanie Pottier, 32 ans, ex-championne fédérale dans l'Oise. « J'ai lancé la section à Craon, parce que mon sport me manquait. » Un trait de famille. « Ma nièce, Cathy Marié, est championne fédérale cadette excellence. »
Envie de compétition
Motivée, Lucie Binaud s'entraîne « à l'extérieur » chez elle. « Il faut être perfectionniste si on veut progresser et avoir de l'endurance pour tenir pendant 4 minutes voire 4'30 pour les chorégraphies. » La twirleuse ajoute une autre qualité indispensable, « l'écoute de l'autre ». La réussite d'une chorégraphie dépend d'une gestuelle synchronisée et de « la cohésion d'équipe » ; « là-dessus il n'y a pas de souci, l'ambiance est agréable », confie Lucie.
Avec le temps, le groupe a évolué, peaufiné ses techniques. Les filles affichent des ambitions. « J'aimerais aller en compétition avec les copines pour nous montrer davantage », explique Lucie Binaud. Hormis le gala de fin d'année, et les matches de basket où elles jouent les pom-pom girls, les twirleuses proposent peu de démonstrations. « Ce serait bien », reconnaît Stéphanie Pottier. « Pour ça, il faudrait que l'Élan craonnais adhère à la Fédération française de twirling bâton ou à la Fédération sportive et culturelle de France. »
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