Steven Ossant rêve de Paris 2024 depuis sa mission de service civique, il y a sept ans, au comité olympique et sportif de Maine-et-Loire. À la suite du portrait le concernant paru dans nos colonnes en avril dernier, cet habitant de Segré (Maine-et-Loire) de 28 ans apporte toutefois une nuance : "Je travaillais dans les locaux du comité olympique et sportif de Maine-et-Loire, mais mon employeur était Profession sport et loisirs."
En deux mois, ses objectifs pour les Jeux ont continué de se concrétiser, que ce soit sur le plan sportif, du volontariat ou de la flamme olympique.
En avril dernier, vous déclariez avoir obtenu votre dossard pour les 10 kilomètres du marathon pour tous. Y a-t-il eu des évolutions ?
J'ai, depuis, gagné les 42 kilomètres. Je suis athlète, c'est officiel ! J'ai envie de montrer qu'avec un handicap on peut courir 42 kilomètres. C'est plus compliqué mais ce n'est pas incompatible.
J'ai une barre en fer dans le dos à la suite d'une malformation de naissance. Mais je fais déjà du sport. Maintenant, je vais accentuer mon programme pour être prêt à faire cette distance.
J'espère que l'adjoint au sport et le club d'athlétisme de Segré feront le nécessaire pour m'accompagner.
Comment avance votre candidature pour être bénévole sur ces Jeux ?
C'est toujours en cours. Je n'aurai une réponse qu'en septembre pour savoir si je suis volontaire aux Jeux olympiques et/ou paralympiques.
D'ici là, du 8 au 17 juillet, je serai bénévole sur les championnats du monde de para-athlétisme à Paris. Je vais notamment animer des stands sur le handicap et l'athlétisme. L'objectif est de faire la lumière sur le handicap invisible et sur tout type de handicap.
Paris 2024 a ouvert les candidatures pour la flamme olympique. Cela fait toujours partie de vos objectifs ?
Oui, il faut que le porteur de la flamme puisse être monsieur et madame Tout-le-monde. Je souhaite la porter parce que, pour moi, le porteur peut être un smicard comme je le suis, un jeune engagé comme je le suis, une personne qui défend le sport amateur. Je veux qu'on valorise le corps arbitral à travers mon profil, qu'on valorise les personnes en situation de handicap.
Je veux la porter dans le Maine-et-Loire au Lion-d'Angers ou à Angers et plus si affinités.
Pourquoi seriez-vous légitime dans ces communes alors que vous vivez à Segré ?
J'allais au collège et au football au Lion-d'Angers. Je souhaiterais mettre en avant mon expérience d'arbitre officiel au Lion-d'Angers parce que, en tant qu'arbitre, je défendais les valeurs sportives et olympiques sur le terrain. Entre 2010-2011 et jusqu'en 2014, si je n'avais pas été arbitre, Le Lion-d'Angers se serait retrouvé en sous-effectif d'arbitres, ce qui aurait contraint l'équipe senior à ne pas monter, voire pire, à descendre.
Pour Angers, c'est là où j'ai fait mon service civique et où j'ai notamment défendu le sport pour tous. Aussi, j'ai vécu toute mon enfance dans les quartiers, à La Roseraie. Ça peut être un message à transmettre aux quartiers.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.