En 2017, Barbara Chevallier, s'est installée au gîte de la Buissonnière au Tremblay. Un site composé de 37 chambres, appartenant auparavant à une association.
Le week-end, le gîte fait office d'hébergement de groupe mais, la semaine, Barbara accueille trois personnes en situation de handicap, du mardi au jeudi. "Les personnes qui viennent au gîte sont issues d'institutions différentes. Elles sont envoyées par des psychologues, des éducatrices, des coordonnatrices ou des familles quand elles vivent à domicile", explique la propriétaire de 39 ans.
De la médiation animale
Par son diplôme d'accompagnante éducative et sociale et son expérience en institutions pendant six ans, Barbara Chevallier accompagne ses hôtes du matin au soir. "Se retrouver à trois personnes permet un accompagnement de proximité. Ça permet de les sortir des groupes de l'unité, où ils vivent au quotidien à douze", explique-t-elle.
À 5 kilomètres du gîte, Barbara emmène ses hôtes dans une ferme de 5 hectares, remplie d'une centaine d'animaux : poules, moutons, chevaux, tortues, canards, etc.
Pendant trois jours, Barbara Chevallier pratique de la médiation animale. Cette grande passionnée des animaux a passé son diplôme de monitrice d'atelier en faisant des stages auprès des animaux. Une formation atypique qui lui a permis d'ouvrir son propre gîte. "La médiation animale permet de communiquer mais aussi de faire de l'activité physique. Si je propose une balade, la réponse sera négative. Mais aller voir les tortues à l'autre bout de la ferme, il n'y a aucun problème", sourit-elle.
Des souvenirs et des sensations
Ces journées auprès des animaux font apparaître des sourires, mais font surtout appel à des sensations. "Un jour, une dame arrive, prend du foin et me dit : "Quel plaisir de pouvoir sentir du foin"", se rappelle la maîtresse des lieux. "On travaille aussi la mémoire. Beaucoup de ceux qui viennent travaillaient à la ferme quand ils étaient jeunes. Ça leur rappelle des souvenirs", poursuit-elle.
Les réservations sont complètes jusqu'à la fin de l'année, ce qui l'inquiète. "C'est très frustrant pour moi de refuser les gens. Il y a un manque de personnes qui propose mon activité", déplore-t-elle.
Barbara Chevalier n'exclut pas de repasser un diplôme pour accueillir plus de personnes sur des séjours longs. "Avec 37 lits, je pourrais accueillir des gros groupes et recruter du personnel. Mais ça demande beaucoup de temps."
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