Comment s'est passée votre mission à Mayotte ?
Anne-Marie : On avait reçu un mail de notre direction disant qu'ils cherchaient des médecins et infirmières pour partir en mission à Mayotte. C'était pour être en renfort des urgences et du SMUR, au centre hospitalier de Mayotte à Mamoudzou (Mayotte).
J'étais trois jours sur place et j'ai fait du 7 heures - 19 h 15. Ça s'est bien passé. J'étais dans l'hôpital principal qui était bien équipé. J'ai été bien accueillie. On est amenés à travailler avec des locaux mais aussi des personnes de France métropolitaine qui sont adaptées à la vie là-bas. De la Mayenne, j'étais la seule mais j'étais avec deux autres infirmières sapeurs-pompiers (ISP) de la Vienne et du Haut-Rhin. On a échangé sur nos centres de secours.
Quelles différences par rapport à la métropole ?
A-M : C'était l'hiver là-bas, le climat est très chaud et très humide. J'avais des températures situées entre 33 et 35°. Au niveau du contact, on avait très souvent besoin d'interprètes. Ça reste aussi un pays musulman, il faut adapter le comportement que l'on peut avoir et la façon d'agir.
Sinon on fait appel aux collègues originaires de Mayotte. C'est une île où il y a une grosse surpopulation, ça se ressentait au travail et même dans les rues. On m'a dit que la population grimpe de 4 % tous les ans, sans compter l'immigration. Il y a aussi des coupures d'eau quatre fois par semaine, donc il faut s'adapter aux conditions. Il faisait nuit à 18 heures.
Là où l'on était situé c'était sécuritaire mais il y a des quartiers où il ne faut pas aller se promener toute seule.
Racontez-nous votre parcours…
A-M : Je suis originaire d'Ille-et-Vilaine et j'ai grandi à Janzé. Je suis arrivée en Mayenne il y a environ 13 ans et j'habite à Meslay-du-Maine. Je suis ISP volontaire au centre de secours de Meslay-du-Maine depuis deux ans et demi.
J'ai toujours voulu être pompier depuis toute petite, je n'ai jamais osé franchir la porte de la caserne où j'habitais.
Quand je suis arrivé en Mayenne, j'ai été pendant 11 ans bénévole secouriste dans la Protection Civile. J'ai privilégié le fait d'être infirmière sapeur-pompier et non sapeur-pompier. Je suis infirmière aux urgences de l'hôpital de Laval depuis que je suis arrivée.
Et votre parcours d'infirmière ?
A-M : J'ai toujours voulu être infirmière. J'ai fait mes études d'infirmière à Pontivy dans le Centre Bretagne. Avant d'arriver en Mayenne, j'ai travaillé à l'hôpital Pontchaillou de Rennes. L'une de mes sœurs est aussi infirmière.
Je l'aidais quand elle apprenait ses cours, je servais de cobaye (rires). Ce que j'aime dans ce que je fais c'est l'aide à la personne. C'est un peu un don de soi. Je suis diplômée depuis 2008. À côté de ça je suis motarde et j'ai fait pendant plusieurs années du volley-ball à l'Étoile sportive lavalloise (ESL).
Si j'avais commencé en tant que sapeur-pompier, je n'aurais pas pu être infirmière sapeur-pompier, donc partir en intervention et faire mon travail.
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