Quelques jours après la réunion du 17 juin, la colère est toujours présente chez certains. "En fin de réunion du club des Randonnées nyoisiennes, j'ai proposé de regrouper tous les bénévoles pour fêter les 10 ans de la rénovation de la salle du Bois II", explique Philippe Doineau, le président de l'association porteuse du projet lancé en 2013 sous le mandat de Gabriel Oreillard (2008-2014).
Le but ? Marquer le coup en remerciant et valorisant les bénévoles qui avaient participé à ces travaux.
"Je suis allé à la mairie pour demander si l'on pouvait avoir la salle gratuitement. On a le droit de l'avoir gratuite une fois par an, or on l'avait déjà louée le 27 février pour la randonnée", reconnaît le président.
Bien que la commune ait proposé un prix pour un vin d'honneur (91 €), l'association a dû payer la location pour son repas ayant réuni une trentaine de personnes. La symbolique ne passe pas, dans la tête des conviés.
"Quand j'ai appris que la salle n'avait pas été prêtée, ça m'a fait mal, en tant que bénévole et fils de mineur", indique Bruno Staszewski. "Que la commune ne vienne pas me redemander de participer à la rénovation de quelque chose, je n'ai pas besoin de vous donner ma réponse."
Il faut savoir que cette salle a été construite par les mineurs en 1953. Pour la rénovation, engagée en 2013 pour une durée de deux ans, une quarantaine de personnes, dont des fils et des familles de mineurs, entre autres, ont participé au chantier. Selon Philippe Doineau, le maire délégué actuel de Nyoiseau, Denis Bellier, a également participé au chantier.
4 500 heures
"Elle était au bord de l'effondrement, j'ai comptabilisé 4 500 heures de travail", indique Mariette Lorenzi, adjointe sous le mandat de Gabriel Oreillard et qui a inauguré la nouvelle salle en tant que maire, le 25 avril 2015.
"Le budget était de 100 000 € pour l'achat de matériaux et fournitures. On a estimé que l'économie réalisée par les bénévoles est de l'ordre de 140 000 €. Aujourd'hui, des bâtiments, n'ont été conservés que les murs."
Des entreprises, pour la majorité locales, ont apporté leur savoir-faire pour les travaux de ce bâtiment de 220 m2. Vincent Volteau, cogérant de l'entreprise BLV de Segré, en faisait partie (plomberie chauffage). "On ne savait pas dans quelle aventure on partait", avoue-t-il. "Je ne pense pas qu'on avait la mesure du chantier."
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